Alors que les Germains dominaient Rome, une tribu du
nord-est de la France, les Francs, s'étendirent dans la plus grande
partie de la Gaule et le sud-ouest de la Germanie. Clovis fonda le
Royaume franc et imposa le catholicisme officiel à son peuple. Ainsi se
forment les cultures médiévales allemande et française. Le chef le plus connu des Francs fut Charles I des Carolingiens (768-814),
mieux connu sous l'appellation de Charlemagne. Après avoir pris le sud
de la Germanie et la Saxe il fit aussi des conquêtes en Italie et en
Espagne. Lorsqu'en 800 il fut couronné par le pape Empereur des Francs,
on le considérait seigneur d'un Empire romain ressuscité.
La reconstruction partielle et l'amplification de l'ordre politique
s'accompagnèrent de la réapparition de l'intérêt à l'apprentissage.
C'est ce que l'on désigne par Renaissance carolingienne. Charlemagne
instaura des normes d'enseignement à travers son Empire et convia les
meilleurs maîtres d'Europe à son palais pour les jeunes garçons de la
cour. Après sa mort, la cohésion politique de l'Empire carolingien n'était plus
qu'un souvenir, car son autorité ne reposait que sur l'ampleur de son génie.
Le traité de Verdun le partagea entre ses petits-fils : ·
Charles le Chauve hérita de la
Francia occidentalis (la France actuelle) ; ·
Louis II le Germanique obtint la
Francia orientalis, qui deviendra la Germanie ; ·
Lothaire reçut une zone s'étendant
de la mer du Nord jusqu'en Italie, redistribuée plus tard à ses neveux
: la Lotharingie (Lorraine) reviendra à la Francia occidentalis et la
Bourgogne sera annexée à la Germanie. C'est cette scission de l'Empire franc qui constitue l'acte de naissance de
la France et de la Germanie, future Allemagne. C'est aussi ici que se séparent
leurs routes respectives. En Germanie, une administration centrale
devint bientôt impossible, ce ayant comme résultante que les
patriciens locaux gagnèrent de l'autorité. Le dernier souverain carolingien
du Royaume de Germanie fut Louis l'Enfant (899-911)
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